Mali : Comment relever les défis du secteur des Ressources Humaines dans un contexte de réformes institutionnelles ?

Le Forum RH, l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE), l’Association des Écoles Privées d’Enseignement Supérieur (AEPES) et Challenge Bamako se sont penchés sur la question au cours de la première édition des Rencontres annuelles des Ressources Humaines (RH), les vendredi 28 avril et samedi 29 avril dernier, au conseil national du Patronat du Mali. La présentation du rapport de l’étude d’harmonisation des fiches descriptives des emplois standards chez les employeurs, a fait l’objet de houleux débats.

Cette étude selon Modibo Koly KEITA de l’ANPE, a été menée pour identifier les métiers les plus récurrents au Mali et le profil type des métiers qu’il faut apprendre désormais dans les écoles supérieures, afin de remédier à l’inadéquation des diplômes et le problème de chômage au Mali.

Le président de l’Association Professionnelle des Gestionnaires des Ressources Humaines (Forum RH), Docteur Aboubacar Sidiki KANTE est revenu sur la question de l’Emploi en affirmant qu’aucune structure à elle seule, ne peut résorber le problème de chômage au Mali. C’est pourquoi, il se réjouit de la synergie qui se mobilise autour de la question « Challenge Bamako a organisé les rencontres annuelles, l’ANPE a initié les études, le Forum RH a fourni des données, l’AEPES va former les futurs Travailleurs et le Patronat va les embaucher » dira Docteur KANTE.

Après avoir félicité les initiateurs des Rencontres annuelles et des études, les participants se sont lancés dans un échange d’expériences.

Pour le président du Patronat Mossadeck BALLY, on ne peut pas développer le pays avec les ressources naturelles : coton ; or, pétrole…, mais avec les ressources humaines bien formées. « Notre école est parterre et il faut l’accepter. Il y a des universités qui fabriquent des chômeurs, car plusieurs filières existantes n’aboutissent pas à l’employabilité. Si je devrais gérer le budget de l’Education, je mettrais 90% dans la formation professionnelle et seulement 10% dans les études supérieures, car il vaut mieux un jeune soudeur qui gagne bien sa vie qu’un diplômé Bac +15 à la charge de ses parents », a déploré le patron des patrons, avant de proposer aux promoteurs d’école, avec le soutien du Patronat, d’investir dans la création d’une école de Mines à Kayes pour former les Maliens dans la soudure industrielle et autres compétences recherchées hors du Mali.

A noter que le thème central de la première édition des Rencontres annuelles des Ressources Humaines (RH) est : « La gestion des ressources humaines au Mali : dans un contexte de réformes institutionnelles : Défis et opportunités ».

Charles MESSE