Egypte : Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique
Egypte : Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a organisé une conférence de presse, en visioconférence, le jeudi 20 avril 2023, pour présenter les enjeux et perspectives de l’événement. C’était en prélude de ses Assemblées annuelles 2023, sur le thème : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».
Animée par le secrétaire général du Groupe de la Banque, Vincent NMEHIELLE ; le vice-président chargé de l’Électricité, de l’Énergie, du Changement climatique et de la Croissance verte, Kevin KARIUKI ; le vice-président chargé de Secteur Privé, des Infrastructures et de l’Industrialisation, Solomon QUAYNOR et l’économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance, Kevin URAMA, cette conférence de presse a permis d’aborder ces différents enjeux dans un contexte où le continent, crédité d’une croissance de 3,8% en 2022 et d’une prévision de 4,% en 2023, se montre plus résilient que les autres parties du globe.
Une occasion pour les gouverneurs du Groupe de la Banque d’échanger sur les moyens de combler le déficit de financement climatique du continent. Ce qui en ressort est que si les tendances actuelles des flux de financement climatique reçus chaque année par l’Afrique se maintiennent, un déficit de financement climatique annuel pouvant atteindre 127,2 milliards USD subsistera jusqu’en 2030. L’Afrique pourrait ainsi perdre entre 2 % et 12 % de son PIB à l’horizon 2100, contre moins de 1 % pour les États-Unis et d’autres pays industrialisés.
Concernant les initiatives spécifiques de la BAD en matière de finance climat, il y a lieu de noter la fenêtre spéciale finance verte. Sur le volet agricole, la BAD a mis en place en juillet 2022 une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars à l’échelle de tout le continent africain pour éviter une crise alimentaire imminente, exacerbée par la guerre en Ukraine.
A noter que les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement se composent de réunions statutaires de ses gouverneurs, notamment des ministres des finances ou gouverneurs de banque centrale représentant les 81 pays membres. Parmi les participants, figurent des chefs d’Etats, des responsables d’organismes de développement bilatéraux et multilatéraux, des universitaires de renom et des représentants d’organisations non gouvernementales, de la société civile et du secteur privé.
Charles MESSE