Mali : Les faîtières des Eleveurs interpellent le président Assimi GOÏTA sur le blocage des 10% d’aliment bétail

Les associations de la filière viande/bétail/lait appellent le chef de l’État, le colonel Assimi GOÏTA à se rappeler de sa promesse en leur faveur, afin d’agir pour le déblocage des 10% des fonds de l’aliment bétail.  C’était le jeudi 23 mars 2023, au cours d’une conférence de presse à la maison de la Presse du Mali.

Les acteurs de la filière bétail /viande/lait qui contribuent à environ 16,2 % du PIB, traversent aujourd’hui d’énormes difficultés. Il s’agit entre autres, du coût élevé de l’aliment bétail, soit 300 000 FCFA la tonne ; du changement climatique qui raréfie le fourrager ; du manque de pâturages aménagés et des difficultés d’accès aux pâturages, même à l’intérieur du Mali. En plus de ceux-ci s’ajoutent l’insécurité et l’occupation anarchique des espaces pastoraux.

Ces acteurs sont montés au créneau pour interpeler le président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA qui leur avait promis, lors du conseil supérieur de l’Agriculture en mars 2022, d’accordé 10 % de la production nationale de la graine de coton sur la production attendue de la campagne 2021 -2022 et cela à titre expérimental. Cette promesse avait été accueillie par l’ensemble des Eleveurs avec une liesse populaire, car c’est une première dans l’histoire des éleveurs du Mali. Malheureusement, cette joie a été de courte durée.

Aujourd’hui, force est de constater que les éleveurs se sentent floués et abandonnés dans leurs difficultés par la plus haute autorité de l’Etat. Toute chose qui les a amenés à se faire entendre du public national et international. « Nous avons déjà perdu la campagne d’embouche à cause de la non disponibilité de ce tourteau et du prix élevé du tourteau sur le marché » a regretté le président de la fédération nationale des Producteurs du Lait (FENALAIT), Idrissa SIDIBE. Selon lui, les faîtières ont rencontré les ministères sectoriels en charge de la question, notamment les services techniques. Cependant toutes ces efforts sont restés vains. « Pourquoi cette conférence ? parce que nous rencontrons des difficultés. Les difficultés, c’est l’aliment bétail. Le président nous a accordés 10% dans les prévisions 2021-2022. Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas reçu 1kilo des 10% d’aliment bétail. Nous demandons au président d’intervenir pour que nous ayons ce qu’il nous a promis » a déclaré le président de la FENALAIT.

Charles le Bon MESSE