Mali : Koulouba dénonce la violation de l’accord d’Alger
Dans une correspondance adressée à la Méditation algérienne, le mardi 28 février 2023, Koulouba menace d’intervenir militairement pour reconquérir Kidal.
Bamako a d’abord rappelé à la Méditation algérienne que le gouvernement de la République du Mali est attaché au processus de paix engagé depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. À cet égard, le Mali a déployé de nombreux efforts pour la mise en œuvre de cet Accord. « Malgré cet engagement, force est de constater que certains mouvements, précisément ceux de la CMA, n’ont cessé de violer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger » dénonce le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale Chargé de l’Accord pour la Paix et de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël WAGUE. Selon lui, les cas les plus récents de ces violations sont entre autres, l’installation d’Etats – Majors par certains mouvements armés dans le Gourmah en 2020-2021; la réouverture des postes de sécurité dans les Zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou; la délivrance illégale d’autorisation de déplacement sur les sites d’orpaillage; l’installation et la mise en place de dispositifs de sécurisation sur les sites d’orpaillages illégaux de N’Tahaka le sud de Gao et au Nord de Kidal; le refus de recevoir les médecins en charge de la lutte contre la Covid – 19. En plus de ceux-ci, on peut aussi citer les actions entravant le fonctionnement optimal des Bataillons des Forces Armées Reconstituées ( BATFAR ); la conduite de patrouille TARTIT par des entités non reconnues ( CSP – PSD ) sans concertation, ni accord du Gouvernement dans les régions de Kidal , Ménaka, Gao, Tombouctou, Taoudenni; l’occupation et l’organisation de rencontres à Anéfis. Il faut ajouter que la CMA a mis en place un tribunal islamique à Kidal et qui a déjà délibéré sur le cas de deux éléments du BATFAR de Kidal. Pire encore, les rebelles forment la coalition avec les groupes terroristes, en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Face à toutes ces violations, l’Algérie, la MINUSMA, l’Observatoire indépendant et le Groupe d’experts international restent muets. « Par conséquent, le Gouvernement mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs, quel qu’en soient le prix et la forme, tout en respectant strictement les droits de l’homme, jusqu’à l’éradication du dernier terroriste ainsi que la sécurisation complète du Mali, afin que les populations puissent jouir des dividendes d’une paix tant attendue » prévient Bamako.
Falaye SISSOKO