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Mali : L’ISIM prépare ses étudiants à une 1ere expérience professionnelle avant de quitter les bancs

La rentrée universitaire 2022-2023a été officiellement lancée le lundi 03 octobre 2022, sur toute l’étendue du territoire nationale du Mali. Et déjà, la reprise des cours est effective dans certaines universitaires, tandis que dans d’autres, l’on attend encore les nouveaux bacheliers pour le démarrage des cours. L’équipe de reportage du journal de l’Entreprise et de l’Ecole malienne « La Réussite Mali » en ligne sur www.lareussitemali.com a rencontré le directeur général de l’Institut supérieur d’Informatique et de Management (ISIM), Amadou BA. Il répond à nos questions.

Le Journal « La Réussite Mali » : Nous sommes à l’orée de la rentrée universitaire, dites-nous sous quel signe avez-vous placé cette année académique ?

Amadou BA: Nous avons placé cette année universitaire sous le signe de la paix, compte tenu des difficultés que le pays connait en ce moment, tout en espérant que cela va porter fruit et que le pays deviendra stable, afin que les activités continuent normalement. Parce que sans cela, il n’est pas possible pour nous, d’exécuter tous nos programmes.

Journal « La Réussite Mali » : Quelles sont les innovations prévues pour cette année académique ?

Amadou BA: ISIM est un institut universitaire privé, crée à l’initiative d’anciens boursiers d’excellence et soutenu par un groupe d’experts comptables. Cette année, nous avons prévu pas mal d’innovations, surtout avec les deux années qui viennent de passer, carrément chamboulées par la maladie à coronavirus et la situation sécuritaire, qui ont obligés les étudiants à rester à la maison. Nous avons essayé de développer pour cette année académique, des cours en ligne, étant donné que nous sommes un institut à vocation informatique, afin qu’en cas de perturbation, nous ne soyons plus obligés d’arrêter les programmes, mais que nous puissions continuer les cours au travers des vidéos conférences et autres moyens informatiques.

Ensuite, nous avons constaté que beaucoup d’étudiants ont été affectés par ces situations imprévues, c’est pourquoi, nous avons pris des mesures pour anticiper ces crises. Par exemple : certaines classes ont commencé tôt la rentrée pour ne pas connaître les mêmes problèmes que l’année dernière, où la fin d’année a été très bousculée, parce que simplement, nous n’avions pas prévu les énormes changements.

Cette année, nous allons essayer de voir comment faire pour que les entreprises soient avec nous, afin que les étudiants connaissent une première expérience professionnelle avant de quitter les bancs.

Journal « La Réussite Mali » : Quel est votre dernier mot sur l’école au rabais ?

Amadou BA : Moi, je dirai que ce n’est pas l’enseignement supérieur qui est à la base de l’éducation au rabais. Cette situation a commencé depuis la base. Si un enfant vient à l’université, sans pouvoir s’exprimer convenablement en français, l’enseignement supérieur n’a pas de solution pour ce cas. On ne peut que l’orienter vers une formation professionnelle. Ce que nous faisons pour accompagner les élèves en classe de baccalauréat, c’est d’organiser les cours de soutien pour les amener à bien préparer leur examen. Mais, j’avoue que ce n’est pas suffisant, il faut que l’effort soit fait au niveau secondaire. Nous nous avons des pistes de réflexion, pour nos partenaires des écoles secondaires, afin d’aider les élèves à avoir un bon niveau.

Propos recueillis par Charles le Bon MESSE