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Mali : Revue du dispositif national de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme

Une réunion d’évaluation du plan d’action consensuel du dispositif national de lutte contre la Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) du Mali a eu lieu le lundi 12 septembre 2022, en mode hybride. C’était entre les autorités maliennes en charge de la lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT), le Groupe Conjoint d’évaluateurs constitué de pays membres du Groupe d’Action Financière (GAFI), le Secrétariat du GAFI et celui du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

Le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni SANOU, accompagné par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou KASSOGUE et le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile le Général de Brigade Daoud Aly MOHAMMEDINE ont pris part aux discussions, par visio-conférence avec les membres du Groupe conjoint Afrique/Moyen-Orient du GAFI (réunis à Livingston en Zambie pour la circonstance) en présence d’une délégation malienne conduite par le chargé de mission au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Sékou Amadou N’DOURE. Cette délégation comprenant également le Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières du Mali (CENTIF-Mali), Idrissa Mahamar HAIDARA, des cadres des départements en charge de la Justice et de la Sécurité ainsi que le représentant de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

D’autres représentants de la CENTIF-Mali, de la Commission bancaire de l’UEMOA et des structures membres de la Commission Nationale de Coordination des Activités de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (CONACA-LBC/FT) ont participé par visioconférence aux discussions.

Le ministre de l’Économie et des Finances a fait remarquer les efforts importants consentis par l’Etat du Mali dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions de l’ICRG malgré les contraintes majeures causées par l’embargo infligé par le CEDEAO et le contexte sécuritaire. Le plan d’action, qui vise l’atténuation des insuffisances du dispositif national LBC/FT, compte vingt-sept (27) mesures parmi lesquelles trois ont été totalement mises en œuvre et le reste est en cours de réalisation conformément au calendrier d’exécution.

Les plus hautes autorités ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre dans la lutte contre la Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme à travers la mobilisation des trois ministres, le déplacement de la délégation malienne pour la réunion de « face à face » en Zambie ainsi que les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d’action ont été salués par les experts du Comité mixte Afrique/Moyen-Orient du GAFI. Les résultats appréciables obtenus par le Mali augurent de bonnes perspectives en vue d’une sortie du Mali de la « surveillance accrue » à travers un dispositif national de LBC/FT répondant aux normes de conformité technique et d’efficacité.

A noter que le Groupe d’action financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental créé en 1989 par les Ministres de ses États membres.  Les objectifs du GAFI sont l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international.  Le Groupe d’action financière est donc un organisme d’élaboration des politiques qui s’efforce de susciter la volonté politique nécessaire pour effectuer les réformes législatives et réglementaires dans ces domaines.

Charles MESSE