Mali : plaidoyer de lutte contre l’esclavage et la criminalité
L’hôtel ex-Sheraton de Bamako a servi de cadre au plaidoyer de lutte contre l’esclavage et la criminalité au Mali. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou KASSOGUE en présence du coordinateur de lutte contre l’esclavage, Ibrahima CISSE et de présidente de l’association TEMEDT, Rhaïchatou Walet AFTANATA.
Organisé par le projet de lutte contre l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage avec l’appui financier de l’Organisation Internationale du Travail, ce forum national a donné l’occasion au ministre de la Justice, des Droits, Garde des Sceaux, Mamoudou KASSOGUE, de réaffirmer sa volonté de faire de la lutte contre l’esclavage son cheval de bataille. Il a aussi salué cette belle initiative de l’Organisation internationale du Travail (OIT) qui, à travers le projet de lutte contre l’esclavage et la discrimination fondée sur l’esclavage, financé par le Département d’État américain et mis en œuvre par le Bureau international du Travail, a réalisé une activité longtemps attendue par les acteurs intervenants dans le domaine des droits de l’Homme au Mali.
Le ministre KASSOGUE a estimé que l’esclavage est un phénomène d’une autre époque, qu’il faut condamner avec la dernière rigueur. « Nous devons tous nous mobiliser, avec pédagogie, mais aussi avec fermeté, pour lutter efficacement contre cette pratique d’une autre époque » a déclaré le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Pour lui, dans la lutte contre cette pratique inhumaine, on doit imprimer une tolérance zéro afin de l’éradiquer totalement sur le territoire national. Devant les invités, le ministre réaffirme l’engagement du gouvernement de poursuivre implacablement la lutte contre le phénomène de l’esclavage par ascendance à travers le respect de l’application des instruments juridiques nationaux et internationaux. Dans cette logique, le ministre avait instruit les Procureurs Généraux près les Cours d’Appel afin d’engager des poursuites pénales contre les personnes impliquées dans les actes de torture et d’atteinte à la dignité humaine et de suivre le bon déroulement des procédures engagées à cet effet.
Il est important de souligner qu’en dehors de la réponse judiciaire face au phénomène, qui marque la fermeté de l’État, le rôle des légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses est indispensable afin de gagner la bataille de la sensibilisation.
Falaye SISSOKO