Mali: Assemblée générale ordinaire de l’OPECOM sous le signe de la confiance
La 11e assemblée générale ordinaire de l’organisation patronale des entrepreneurs de la Construction du Mali (OPECOM), s’est déroulée, le samedi 19 juin 2021, dans la salle de conférence du gouvernorat du district de Bamako. Cette rencontre annuelle vise à faire l’état des lieux des activités réalisées courant 2020, ainsi que les perspectives pour l’année en cours. La cérémonie a enregistré la présence du ministre des Transports et des Infrastructures, madame DEMBELE Madina SISSOKO, du secrétaire général du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, représentant le ministre Bréhima KAMENA, du président de l’OPECOM Boubacar H DIALLO, ainsi que de nombreuses personnalités de haut rang.
Cette 11eme assemblée générale ordinaire viseà réunir les membres de l’organisation patronale des entrepreneurs de la Construction du Mali (OPECOM), pour une consultation statutaire, en vue de mieux orienter la structure. Elle a été une occasion pour le président de l’OPECOM, de présenter les activités réalisées courant 2020.
Selon le président de l’OPECOM, Boubacar H DIALLO, les difficultés sécuritaires entravent la relance de l’économie. Beaucoup d’entreprises ont disparu et celles qui existent encore le sont beaucoup plus dans l’apparence. L’impact de toutes ces crises a fini par mettre presque à terre un secteur qui était déjà à genoux. Des projets existent pour certaines zones, mais leur mise en œuvre est compromise du fait de l’insécurité. Les quelques entreprises qui travaillent ont d’énormes difficultés non seulement avec leurs banques du fait du non-paiement de leurs factures, mais aussi avec les services d’assiette et de recouvrement. « Nous sommes dans un espace économique qui a des règles. Mais, tout le monde ne respecte pas les règles et même à supposer que tout le monde respecte les règles, le Mali vit une situation qu’aucun pays de la sous-région, n’est en train de vivre. C’est une occasion qui doit amener nos autorités à nous accompagner, car sans la volonté politique, rien ne peut aller de l’avant », a plaidé le président de l’OPECOM, Boubacar H DIALLO.
Selon lui, il est évident que l’administration ne contredit pas les entrepreneurs du BTP, sur le manque des réformes qui peuvent faire avancer le secteur privé. « Tout le monde parle des mêmes réformes, tout le monde est d’accord que les entreprises ne travaillent pas. Donc, tout le monde a intérêt à ce que le BTP marche, et si le BTP marche, tout le monde trouve son compte »a ajouté Boubacar H DIALLO.
Pour la ministre des Transports et des Infrastructures madame DEMBELE Madina SISSOKO, le secteur du BTP qui constitue une plaque tournante du développement économique du Mali, n’a pas été épargné par les méfaits de la pandémie de la maladie à coronavirus, qui ont pesé de tout leur poids sur le secteur du BTP. « L’activité est en berne dans la plupart de vos entreprises et vous avez souhaité des mesures d’accompagnement pour certains de vos projets routiers. Mon département en examinera la possibilité, tout en encourageant vos membres à privilégier les regroupements qui vous permettront de faire face à la concurrence dans l’espace économique ouvert et d’assurer l’émergence d’entreprises plus compétitives » a promis madame DEMBELE Madina SISSOKO, avant d’ajouter que le secteur du BTP contribue à la fois à la dynamisation de l’économie nationale, à l’épanouissement de l’entreprise, à la création d’emplois, par conséquent à la réduction de la pauvreté. La ministre des Transports et des Infrastructures a saisi cette occasion pour rappeler à l’assistance les exigences du gouvernement dans le traitement des travaux publique. Selon elle, ces exigences restent intactes. Parmi ces exigences figurent la réalisation conformément aux règles de l’art, des ouvrages qui leur sont confiés, le respect des délais contractuels. Et d’inviter les participants à faire un examen judicieux des documents soumis à leur appréciation.
A noter que le secteur du BTP contribue à la dynamique interne de l’économie nationale par la création de richesse. C’est un maillon essentiel dans le secteur secondaire de l’économie et représente environ à lui seul 5,3% du PIB. L’État est le principal pourvoyeur de marché. Dans le domaine des constructions, notamment en ce qui concerne les logements sociaux, l’Etat a délégué cette activité aux promoteurs immobiliers qui le font, selon le président de l’ordre des architectes, en toute violation de la loi relative aux incompatibilités des rôles et des responsabilités. La conséquence est que les bâtiments livrés sont de piètre qualité et les bénéficiaires ne peuvent même pas y déménager à la remise des clés, sans y avoir apporté des réparations importantes.
Charles MESSE