Mali: Interview à Moctar KOME, directeur général adjoint de l’INTEC SUP
L’institut supérieur des techniques économiques comptables et commerciales (INTEC SUP) a reçu mardi 27 au Jeudi 29 octobre 2020, la visite des évaluateurs du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES), pour la reconnaissance internationale des diplômes de l’Institut. Votre journal « La Réussite Mali » s’est rapproché du directeur général adjoint de l’institut Moctar KOME pour en savoir plus.
La Réussite Mali: Dites-nous, qu’est ce fait courir INTEC SUP vers le CAMES ?
Moctar KOME: Je ne dirai pas qu’INTEC SUP court vers le CAMES, mais INTEC SUP a effectivement démarché le CAMES pour venir auditer, évaluer nos pratiques d’enseignement, parce que c’est une démarche volontaire, car nous voudrions nous assurer que ce que nous faisons, répond au standard international admis, en termes d’enseignement. Donc, nous sommes en apprentissage, et cela va nous permettre de nous mettre dans les normes, mais surtout beaucoup plus profiter à nos étudiants. Cela nous permettra d’améliorer la qualité de nos enseignements, de nos enseignants, de nos pratiques et surtout donner beaucoup plus de chances à nos étudiants.
Au delà de la reconnaissance nationale où tous nos diplômes sont reconnus, nous allons maintenant vers la reconnaissance internationale, afin de permettre la mobilité beaucoup plus facile à nos étudiants qui souhaitent continuer ailleurs, mais aussi les étrangers, notamment les africains de la zone CAMES des 16 pays, pour qu’ils puissent venir étudier ici, et en retour, faire reconnaître INTEC SUP dans leurs pays respectifs.
Donc, c’est beaucoup plus vers une ouverture internationale de l’école, au-delà d’une école malienne, en faire une école sous régionale, africaine et internationale.
La Réussite Mali: Quelles ont été les difficultés rencontrées, lors des préparatifs de cette évaluation ?
Moctar KOME: Les difficultés sont assez immenses, parce que la qualité n’a pas de prix. Et pour une jeune structure comme la nôtre, cela demande beaucoup de sacrifices. Mais pour faire ce sacrifice, il faut un top management engagé. Donc, le gros sacrifice vient du Directeur Général, parce qu’il devait mettre toutes les conditions idoines, afin que nous puissions répondre aux grands standards internationaux, et à partir de là, revenir à l’interne pour voir ce que nous pouvons faire. En effet, tout le personnel notamment le personnel administratif, le corps enseignant, les étudiants et même le personnel d’appui; tout le monde a été mobilisé pendant 2 semaines, pour préparer cette évaluation, qui se base sur le travail d’un comité de pilotage qui, dès le début de chaque année, commence à ressembler les éléments de preuve, à vérifier la pratique de l’administration pédagogique et administratif, pour qu’on puisse respecter ces normes. Donc, c’est un travail de longue haleine abattu par les hommes et les femmes de l’école à tous les niveaux, toutes les parties prenantes, pour qu’enfin, on puisse arriver à cela. Et il est de mon devoir en tant que Directeur Général Adjoint, de remercier tous les acteurs de l’INTEC SUP, parce qu’ensemble nous irons loin.
La Réussite Mali: Etant donné que vous avez consenti tant d’efforts pour la cause des étudiants, qu’attendez-vous d’eux ?
Moctar KOME: Ce que nous attendons des étudiants, c’est que l’école malienne est gangrenée par la médiocrité et ce n’est pas seulement l’école, mais tout le Mali surtout sur le plan politique avec des grèves incessantes. Aujourd’hui, l’école n’offre que 50 % à l’étudiant ou même à l’élève malien. Il revient donc aux parents, mais principalement à l’étudiant de s’auto former, de lire, de faire des recherches et de ne pas s’intéresser qu’à son domaine. Parce que si j’ai un diplôme de gestionnaire, ce n’est pas automatiquement que je vais trouver un travail de gestionnaire. Le marché du travail est assez étroit et il faut avoir une compétence multitâche. Il faut être prêt à tout faire et pour cela, on ne peut que se cultiver par la lecture et les recherches.
La Réussite Mali: Quel appel avez-vous à lancer ?
Moctar KOME: L’appel que j’ai à lancer c’est que tous ces efforts ont été faits lorsqu’on a un diplôme digne de ce nom avec les crédibilités qui ont avec on à plus de facilité dans le domaine professionnel cette évaluation a nous exiger un certains nombre de reformes dans nos programme de formation afin que cela puisse donner une compétence souhaité aux étudiants à leur sortie sur le marché de travail.
Propos recueillis par Charles MESSE