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Mali « L’ASSEP n’a perçu aucun appui financier du fonds covid-19»; dixit le président de l’ASSEP Bassidiki TOURE

L’Association des éditeurs de la presse privée au Mali (ASSEP-Mali) a réuni en assemblée générale, les directeurs de publication membres de ce regroupement de patrons des organes de presse, journaux et magazines d’informations du Mali. C’était sous la houlette de son président Bassidiki TOURE le samedi 26 juillet 2020 à son siège sis à l’ACI 2000.

Les directeurs de publication, membres de l’ASSEP ne s’étaient pas réunis depuis longtemps, pour se partager des informations concernant leur cause commune. C’est pourquoile président de l’ASSEP Bassidiki TOURE a jugé bon de convoquer une assemblée générale autour de 7 points, afin que les directeurs sachent comment fonctionne le bureau de l’ASSEP, ce qui est fait et ce qui reste à faire.

Il a parlé entre autres, de l’opération ramadan, où il y a des gestes à faire aux directeurs de publication chaque année. Il aévoqué la situation du fonds covid-19, pour la simple raison que la presse a bénéficié de quelques mesures d’accompagnement matériel,mais pas d’appui financier comme le gouvernement avait promis aux faitières des medias privés toute catégorie confondue.

Bassidiki TOURE a abordé aussi le dossier CANAAN, car plusieurs journaux sont en partenariat avec la Canaan, mais les payements des contrats individuels  tardent à venir. Le président dit avoir rencontré le directeur général de la CANAAN, et il est ressorti que cette structure doit d’abord tenir son conseil d’administration, avant de pouvoir faire quelque décaissement que ce soit.

Certains directeurs de publication ont posé la question de savoir le sort réservé à leur contrat avec l’INPS, un dossier qui ne relève pas directement des  prérogatives de l’ASSEP.

Le président de l’ASSEP a enfin indiqué que le fonds d’accès universel  (AGEFAU), est entrain d’équiper une salle multimédia au bénéfice des directeurs de publication. Selon lui, tous les équipements sont sur place et on attend bientôt le lancement.

Philippe Charles le Bon MESSE

REACTION DES PARTICIPANTS

Mme Maïmouna DIALLO: Directrice de publication du journal Mali flash

Par rapport au fonds covid-19, je pense que la presse a été négligée, parce que depuis le début de cette pandémie, il y a des fonds qui ont été mobilisés pour soutenir les victimes de cette maladie à corona virus. Aujourd’hui, il est difficile de comprendre qu’on puisse ignorer la presse jusqu’à ce point. J’ai appris que certaines structures ont reçu leurs parts de ce fonds covid-19.Mais je ne comprends pas pourquoi la presse est laissée pour compte. Pourtant la presse continue de travailler par rapport au dossier covid-19. La presse a sensibilisé et continue de sensibiliser les gens, surtout ceux qui ne croient pas que la maladie à corona virus existe réellement, ils croient que la covid-19 est une invention politique pour bouffer de l’argent.

Boubacar YALCOUE: Directeur de publication du journal le pays;

Secrétaire général de l’ASSEP; Président du mouvement de protection de la presse contre les violences (MPPV-Mali)

Je pense bien que par rapport à la gestion du fonds covid-19,  le gouvernement a pris des mesures salutaires pour assister les populations démunies, et il a aussi pensé aux hommes des medias privés entre temps en donnant des vivres. Mais je pense que le gouvernement devrait  aller au-delà de ce geste, que je trouve insignifiant, pour la simple raison que la presse ne vit que des situations institutionnelles, alors que tout est paralysé dans le pays pour raison de covid-19.  Mais entre temps, le gouvernement avait décidé d’octroyer un appui financier à la presse privée. Ce qui jusque là, n’a pas été fait. Je trouve cela anormal, car dans certains pays  de la sous région, la presse a fait partie des premières sensibilités qui ont été intéressées par le gouvernement, pour qu’elle puisse mener à bien leurs mission régaliennes dans le pays.

Mme Hawa BERTHE KARITIO: Directrice de publication de la tribune libre; Secrétaire à l’organisation de l’ASSEP

Ce n’est pas normal et tout le monde peut constater, que les journalistes n’ont rien reçu dans le cadre du fonds covid-19. Car nous sommes dans un pays où il y a la pauvreté. Nous les journalistes nous manquons de tout, surtout quand il s’agit d’imprimer nos journaux, c’est tout un problème en cette période de covid-19. A cause  de  cette pandémie, aucun  journaliste n’a reçu de contrat cette année. Pourtant, je suis sûre qu’il y a de l’argent dans la caisse du ce fonds covid-19.  C’est une marginalisation de la presse et nous en sommes frustrés. Nous espérons que notre part nous sera attribuée et cela nous permettra de souffler un peu.

Aliou TOURE: Directeur de publication du journal le démocrate Mali

Je trouve que ce n’est pas du tout normal que la presse jusqu’à ce jour, ne soit pas rentrée dans la possession de sa part du fonds covid-19, pourtant promis par le gouvernement. On a vu le cas du Sénégal, de la cote d’ivoire, où les gouvernements ont pris en main la situation des hommes de media comme prioritaire. Mais chez nous ici, c’est le statuquo jusqu’à présent. Je trouve cela anormal surtout dans un pays, où rien ne peut se résoudre sans l’accompagnement de la presse.

Je demande aux autorités de prendre la situation des journalistes au sérieux afin que nous puissions bien faire notre travail dans les bonnes conditions de l’éthique et de la déontologie

Propos recueillis par Philippe Charles le Bon MESSE