Mali : La Banque Islamique de Développement (BID) fait don de 22,5 millions de dollars pour lutter contre la pandémie du covid 19
Dans le cadre de la prévention du covid 19, le Président de la Banque Islamique de Développement Dr Bandar HAJJAR annonce ministre, Chef du Gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE, un don de 22,5 millions de dollars de son institution, pour soutenir les efforts du Gouvernement du Mali. C’était au cours de l’échange entre les deux personnalités le jeudi 16 avril 2020 par vidéoconférence.
Le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE et le Président de la Banque Islamique de Développement Dr Bandar HAJJAR ont passé aux peignes fins ce jeudi 16 avril 2020 par vidéoconférence, les événements qui se sont succèdes dans notre pays ces derniers temps relatifs à la maladie à coronavirus.
Le chef du Gouvernement Dr Boubou CISSE, a présenté l’évolution de la pandémie au Mali, tout en faisant montre des efforts sanitaires de l’Etat malien. Il n’a pas manqué de parler des mesures nécessaires pour atténuer les effets sociaux et économiques de la pandémie. Selon lui, un élan de solidarité patriotique est né spontanément et des personnes de bonnes volontés, des organisations, et entreprises privés font des dons en natures et en espèces.
Ce plan de riposte nationale contre le COVID 19, a impressionné le président de la banque Islamique de Développement Dr Bandar HAJJAR, qui a exprimé sa solidarité à l’endroit du Mali et a confirmé la disponibilité de son institution à accompagner notre pays pour relever les défis liés au COVID 19. Ainsi, il a annoncé l’avis favorable de son organisation pour l’aide d’urgence au Mali dans le cadre du soutien au Plan de riposte COVID19 pour un montant de 22,5 millions de dollars.
Les deux personnalités ont également évoqué la possibilité de mobiliser la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), pour soutenir le Secteur Privé malien ainsi que les actions visant à assurer la sécurité alimentaire et l’approvisionnement correct du pays en denrées de premières nécessités.
A noter qu’en janvier 2015, la BID entre au capital de la banque Zitouna à hauteur de 20,9 % pour 17 millions d’euros (37 millions de dinars), une banque dotée de 70 agences sur le territoire tunisien, pour accompagner son développement national.
En juillet 2017, lors de sa 42e assemblée annuelle, la BID alloue 383 millions de dollars US pour 3 projets d’énergie en Afrique: $165,4 millions sont attribués Mali pour la construction de la centrale thermique de Sirakoro (capacité : 100 MW), 115,6 millions de dollars sont accordés à l’Égypte pour la construction de 2 centrales solaires (capacité : 550 MW), et 102,8 millions de dollars sont accordés au Burkina Faso pour la construction de la centrale thermique de Kossodo à Ouagadougou (capacité : 50 MW).
Le but de la banque est de stimuler le développement économique et le progrès social des pays membres et des communautés musulmanes individuellement aussi bien que conjointement selon les principes de la finance islamique. La BID cible les secteurs de la science et de la technologie, de l’économie islamique, de la banque et de la finance. Le groupe répond à 3 objectifs à savoir la promotion des institutions islamiques, la réduction de la pauvreté et la coopération entre les pays membres.
La banque participe, via injection en capital ou prêt, à des projets d’entreprises et fournit une aide financière aux pays membres pour leur développement économique et social. La Banque gère des fonds spéciaux, y compris un fond d’assistance aux communautés musulmanes dans des pays non-membres. Elle est autorisée à accepter les dépôts et à mobiliser les ressources financières selon des modalités conformes à la charia. La BID a également pour objectif de promouvoir les exportations de ses pays membres, quand le taux d’intégration des produits est supérieur ou égal à 40 %.
La banque sert d’intermédiaire financier s’occupant du crédit-bail, des opérations entre banques islamiques, des fonds communs de placement et des assurances. Elle cible les projets d’infrastructure (Fonds d’infrastructure de la BID) concernant notamment les secteurs de l’électricité, de l’approvisionnement en eau, des transports et des télécommunications, ainsi que les projets dans le domaine de l’industrie, de l’agro-industrie, ou dans d’autres domaines, et dont l’importance économique est considérable.
La BID ne prélève pas d’intérêt dans le cadre de ses opérations de financement. La plupart de ses revenus proviennent du crédit-bail, des ventes à tempérament et des opérations de financement du commerce extérieur, sur lesquels un taux de rendement est appliqué, conformément aux principes de la charia. Joseph SISSOKO