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Mali : Comment amener et encourager le peuple malien à consommer local à travers le salon ‘’Made in Mali’’

Le Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar KEITA a procédé jeudi 28 novembre dernier, au parc d’exposition de Bamako, au lancement du salon ‘’Made in Mali ‘’. Cet événement a vu la participation du Premier ministre Dr Boubou CISSE et tous les membres de son gouvernement, du président de la chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) Youssouf BATCHILY, du président du conseil National du Patronat du Mali (CNPM) Mamadou Sinsy COULIBALY, du président de l’organisation patronale des Industries du Mali (OPI), Cyril ACHCAR, et de plusieurs personnalités du monde des affaires au Mali.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la 8ème éditiondes Journées de l’industrialisation de l’Afrique, qui est placée cette année sous le signe de « la problématique de la zone Industrielle au Mali et perspectives ». Cette initiative est une occasion de promouvoir « le made in Mali » auprès des Maliens et des partenaires étrangers. Plusieurs sociétés industrielles se sont installées, pour la circonstance,   dans  les stands construits pour exposer aux visiteurs leur savoir faire.   L’organisation patronale des industries du Mali  veut, à travers  cet évènement, faire  la consommation malienne une réalité.

Le président OPI, Cyril ACHCAR a rappelé devant les hautes autorités présentes à cet événement, les solutions proposées par le livre blanc qui synthétise la situation industrielle du Mali: un produit intérieur brut de la manufacture à 6%  contre 11% pour la moyenne des pays de l’UEMOA, 15% pour le Sénégal, 19% pour la cote d’ivoire. « Le nombre d’unité industrielle est autour de 800 selon le dernier recensement et dont 150 relève du secteur formel, pendant que nos voisins sénégalais et ivoiriens sont à 3000 et à 6000 » a déploré Cyril ACHCAR. Selon lui, le Mali en tant que premier importateur de produits industriel dans l‘espace UEMOA, traine encore derrière lui, une balance commerciale déficitaire de 400.000 milliards de FCFA depuis 10 ans, à cause des politiques industriels encore timides face aux potentialités de ce secteur en termes de retombées sur l’emploi, la création de richesse et la structuration de notre économie. Toutefois, le président de l’OPI a salué  l’adoption d’un texte sur la commande publique qui commence à être appliquée par les services de l’Etat, avant de solliciter une réforme du secteur de l’industrie, afin de le rendre attrayant par l’adoption d’un code fiscal au compte des industriels.

Le président de la chambre du Commerce et de l’Industrie du Mali (CCIM), Youssouf BATHILY a déploré l’insuffisance notoire de mains d’œuvres qualifiées, la concurrence déloyale dont font face les unités industrielles, le coût élevé des emprunts bancaires dont la durée n’est pas adaptée aux projets d’investissement qui nécessitent des délais plus longs. C’est pourquoi il a  sollicité la création d’une banque islamique, la lutte contre la concurrence déloyale, l’augmentation du budget alloué au secteur privé.

Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed AG ERLAF,  le Mali demeure jusqu’au aujourd’hui un pays en guerre sinon il aurait beaucoup investir pour son industrie qui est un domaine aussi important. Il a salué la qualité de l’organisation et a promis l’accompagnement du gouvernement pour ce secteur.

Après avoir félicité les organisateurs, Le chef de l’Etat  Ibrahim Boubacar KEITA s’est réjoui de la qualité des produits exposés, il s’est dit heureux de voir apparaître au Mali de nouvelles industries notamment les industries de transformations des déchets plastiques et a mis l’accent sur la sauvegarde de la santé des populations et de l’environnement. Le président a en outre souhaité aux participants et jeunes industriels d’atteindre les objectifs de partager le potentiel du Mali en matière de développement industriel, de renforcer aussi l’attractivité du Mali en matière d’investissements directs étrangers et d’élargir la base manufacturière du pays en créant des bassins d’emplois décents et durables pour la jeunesse.

Falaye SISSOKO

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