Mali: Les subventions totales de la France ont atteint 60 milliards FCFA dans cinq domaines
Une rencontre d’échange et de partage a réuni le mercredi dernier à la résidence de l’ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER, les journalistes de la presse malienne publique et privée, les représentants des agences de presse au Mali et les responsables des services de l’ambassade et du consulat de la France au Mali. Au cours de cette rencontre le diplomate Joël MEYER a fait le bilan de la coopération française au Mali. Il ressort de cette rencontre que les échanges entre les deux pays touchent pratiquement tous les secteurs vitaux du Mali.
Cette coopération, dira le chef de la représentation française au Mali, a vu le jour depuis des décennies, et a permis de consolider les relations entre le France et le Mali. Joël MEYER a indiqué que le Mali est l’un des pays prioritaires de l’aide publique française au développement. Selon lui, les infrastructures (électriques, eau potable), la gouvernance qui touche l’appui aux finances publiques, le développement humain et l’appui direct aux secteurs économiques privés sont les domaines concernés par les subventions de l’Agence Française Développement (AFD) au Mali, qui ont atteint près de 65 milliards FCFA dans cinq domaines.
Selon l’ambassadeur, la France est pour la Mali, le 2 eme investisseur après les operateurs miniers, le 1er employeur direct privé, le 1er en nombre d’entreprises présentes sur le sol malien, le principal contributeur étranger aux recettes de l’Etat à environ 20%. Les projets et investissements entre les secteurs privés français et celui du Mali sont nombreux. La présence économique française se matérialise par le recensement de 125 filiales et sociétés à capitaux français employant près de 4500 salariés, dans les domaines des infrastructures, le BTP, la banque, la téléphonie mobile, les carburants, l’agroalimentaire
Les projets bilatéraux ciblent une formation professionnelle de qualité adaptée aux besoins réels des entreprises. La promotion de l’innovation en direction des incubateurs notamment du numérique, la création d’emplois et le développement de l’entreprenariat en s’appuyant sur le tissu économique malien déjà existant tels que le conseil national du Patronat du Mali(CNPM), le Réseau des entrepreneurs de l’Afrique de l’Ouest (REAO), sur des investissements essentiellement privés, mais venant aussi parfois des bailleurs de fonds.
Par ailleurs, l’Hexagone entretient une coopération fructueuse avec le Mali dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Laquelle se manifeste par le dialogue interuniversitaire, l’octroi des bourses d’excellence dont 180 étudiants en ont déjà bénéficié depuis son lancement à l’an 2000, des bourses doctoral en alternance et des formations de spécialisation en santé. Aussi on peut l’ajouter à la coopération décentralisée franco-malienne, aux actions en faveur des médias portant sur la formation des diplomates, des journalistes, le financement du programme de formation en Français professionnel de la Maison de la presse à destination des journalistes maliens.
A noter que l’ambassadeur de France au Mali a affirmé que son pays a des intérêts au Mali et dans le Sahel. « Je confirme effectivement que la France a un intérêt, mais un intérêt qui est commun, c’est de favoriser, de tout faire, pour que le Mali échappe à la menace terroriste. C’est la raison de notre intervention, ici » a justifié Joël MEYER
Joseph SISSOKO