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Mairie du district – Ozone Mali : Comment collecter les taxes pour rembourser les 20 Milliards de FCFA de la société Ozone Mali ?

C’est à la faveur d’un point de presse que la maire du District de Bamako Adama SANGARE, et  le PDG de la société marocaine de nettoyage Aziz El BADRAOUI, ont tenté de convaincre les hommes de media, de la nécessité de sensibiliser les populations de Bamako et du Mali à payer les taxes civiques et de la voirie, afin de pouvoir payer les 20 milliards de FCFA que réclame la société Ozone à ses employeurs que sont l’Etat du Mali et la Mairie du District. Ce qui permettra à ces trois parties, de pouvoir continuer avec le contrat en cours, pour faire de Bamako, la ville le plus propre.

La société marocaine Ozone Mali, arrivée en septembre 2014 au Mali pour rendre la ville de Bamako propre, au travers de la  collecte des ordures, le balayage des rues, des trottoirs, l’évacuation des déchets au dépôt final, est aujourd’hui à la croisée des chemins. Les résultats de ce contrat sont mitigés et trahissent les clauses convenues entre les différentes parties. Les populations maliennes qui, au début de l’arrivée de ozone Mali avaient poussé un ouf de soulagement, sont inanimées à reconnaitre aujourd’hui, que la ville de Bamako est redevenue encore plus sale.

Pour le maire Adama SANGARE, force est de reconnaitre qu’aucune partie n’est satisfaite de cette situation. C’est pourquoi, il convient de chercher ensemble avec les hommes de media une solution qui consisterait à sensibiliser les populations maliennes à payer leurs taxes civique et de voirie. « L’Etat malien n’arrive pas à payer ses dettes, mais aucune ville au monde, ne peut se rendre belle sans le payement des taxes des citoyens de cette ville » a souligné le maire du district de Bamako.

Le président directeur général de Ozone Mali  Aziz El BADRAOUI indique que  les difficultés au sein de son entreprise marocaine se résument par le cumule des factures impayées d’environs 20 milliards de F CFA auprès de l’Etat malien et de la Mairie du District. Selon lui, plusieurs matériels indispensables au nettoyage retirés du circuit n’arrivent pas être remplacés, faute de moyens. Tous ces maux que vit la société ont une seule explication à savoir que  l’Etat malien n’arrive pas honorer son engagement financier, et la société Ozone Mali a connu des arriérées de salaires de son personnel qui vient d’être régularisé.

Pour mieux comprendre la situation, des journalistes sont intervenus au travers des questions pour savoir, si Ozone Mali a effectué les tâches dont il réclame aujourd’hui les payements, et si au niveau de la mairie, il existe une structure de contrôle pour vérifier la véracité des tâches accomplies.

Pour se défendre, le maire Adama SANGARE se décharge sur le gouvernement qui aurait promis de financer les 5 premières années du contrat. Aussi a-t-il précisé que ce contrat est un accord « politique » et non un « contrat d’assainissement ».

Pour le PDG, outre le problème de financement, le contrat souffre également de la non-disponibilité de la décharge finale promise par les autorités nationales. La décharge de Noumoubougou, en chantier depuis des années, n’est pas encore opérationnelle. « La conception de l’infrastructure pose beaucoup de problèmes. En plus, le site est difficile d’accès », nous n’apprécions pas nous mêmes la lenteur dans la mise en œuvre de ce projet. À défaut de la réception de ce chantier, nous avons faire recours à d’autres espaces. Maintenant, c’est à Katibougou qu’Ozone Mali va déverser une partie des 1600 tonnes de déchets produits par jour à Bamako. Pourtant dans le contrat, c’est à l’État de mettre une décharge finale à la disposition de l’entreprise », explique le PDG, avant de préciser  quesans ces deux problèmes, Ozone Mali peut assainir la ville de Bamako.

Isabelle DOVI

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