La ministre Safia BOLY entend travailler à l’amélioration du climat des affaires au Mali

Dans le cadre du renforcement du dialogue Etat/secteur privé, la ministre de la promotion de l’Investissement privé, des petites et moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Mme Safia BOLY a visité successivement le conseil national du Patronat du Mali (CNPM), la cellule technique des reformes du climat des Affaires (CTRCA), l’Agence pour la promotion des Investissements (API-Mali) et la chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM). C’était en présence des responsables de ces institutions à savoir Mamadou Sinsy COULIBALY pour le CNPM, Youssouf BACHILY pour le CCIM, Mme KEITA Zeinabou SACKO pour la CTRCA et Moussa Ismaël TOURE pour API-Mali.

Avant de faire face aux missions assignées à elle en tant que ministre de la promotion de l’Investissement privé, des petites et moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Mme Safia BOLY a entamé une visite de prise de contact, qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche consistant à établir un cadre de dialogue permanent avec les acteurs du secteur privé. Le but est de transcender ensemble les préoccupations auxquelles les milieux d’affaires sont confrontés. C’est ainsi qu’elle a réservé sa première sortie au Conseil national du patronat du Mali. Accompagnée de ses plus proches collaborateurs, Mme Safia BOLY a été bien accueillie et bien convaincante partout où elle a foulé ses pieds, du moins auprès des hommes d’affaires des groupements professionnels au CNPM et à la CCIM.

Après les mots de bienvenue du président Mamadou Sinsy COULIBALY, Les doléances formulées par les hommes d’affaires du patronat sont relatives à la sécurisation des entreprises dans leur fonctionnement en termes de fiscalité, de justice, d’accès au financement. Il a été aussi et surtout question des défis et enjeux qui existent et qu’il faut relever ensemble. « 90% de nos entreprises sont des petites et moyennes entreprises et dans ces 90%, à peu près plus de 80% évoluent dans le secteur informel. C’est ce qui rend davantage la situation plus complexe. Un autre aspect, c’est qu’on retrouve même des pratiques informels dans le formel » a martelé l’un des vices présidents du CNPM Moussa Alassane DIALLO. Le président Mamadou Sinsy COULIBALY renchérit : « Nous sommes prêts à élargir ce dialogue d’améliorer ensemble les recettes fiscales de l’Etat. Car un pays qui n’arrive pas à mobiliser les recettes fiscales va finir par disparaitre. Tous les  pays vivent  des recettes fiscales et nous sommes prêts à relevés ce défis en accompagnant l’Etat pour qu’il puisse investir aussi avec le secteur privé. Tout comme le secteur privé, l’Etat soit compétitif pour attirer les investisseurs sinon les investisseurs iront ailleurs »  insisté le patron des patrons.

La ministre Safia BOLY, par la voix de son conseiller technique Boubacary Amadou CISSE a répondu que ce secteur des PME regorge d’énormes potentialités. « Au niveau du département nous avons posé très tôt cette problématique, en créant une direction nationale des PME qui a pour objectif de conceptualiser les éléments de politique de l’Etat et d’élaborer aussi la stratégie de promotion et de développement des PME, avec un Programme d’Appui au Développement des PME sur l’horizon 2019-2023, qui représente une véritable stratégie de développement des PME où tous les problèmes  afférents aux PME ont été scrutés à savoir la recherche de financement, de l’accès à la commande publique, de la culture de l’entreprenariat et de l’innovation» a annoncé Boubacary Amadou CISSE

Mme la ministre de la Promotion de l’investissement Privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national a confié à la presse que son département a été créé pour contribuer à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion du Mali, en termes de destination pour les investisseurs, et aussi de créer le mécanisme et l’architecture nécessaire pour que les PME puissent aussi continuer à évoluer dans leurs entreprises. Elle a, en outre, indiqué qu’une des premières étapes nécessaires à la réalisation des missions est d’être à l’écoute du secteur privé pour comprendre les difficultés existantes susceptibles d’être des entraves à l’atteinte des objectifs.

Au niveau de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, le président Youssouf BATHILY a présenté les requêtes de sa structure en es termes : « Au Mali il y a 829 unités industrielles contre 15 000 au Nigeria, 6 200 au Ghana, 6 000 en Côte d’Ivoire, 3000 au Sénégal. Cette faiblesse du secteur industriel du Mali s’explique par l’existence de plusieurs problèmes et de blocages structurels liés à l’accès au financement, le coût élevé des emprunts dont la durée n’est pas adoptée aux projets d’investissements qui nécessitent des délais plus longs ; à la non disponibilité des zones industrielles aménagées ; au coût d’acquisition des espaces très élevé des zones industrielles qui ne favorisent pas l’investissement ; au coût élevé des facteurs de productions (eau, électricité, matériels et équipements, à l’insuffisance notoire de main d’œuvre qualifiée ; à la concurrence déloyale dont font face les unités industrielles » a indiqué le président Youssouf BATHILY avant de signaler que des efforts doivent être consentis par l’Etat pour rendre le code des investissements plus attractif afin de favoriser les investissements.

Pour la ministre, le secteur privé se sent marginaliser et exclus dans la mise en œuvre des politiques nationales et dans les prises de décisions relatives  à la législation et à la règlementation. C’est pourquoi le cadre de concertation qui existe maintenant entre l’Etat et le secteur privé doit être renforcé. Mme Safia BOLY indique que la banque mondiale a fait une étude il y a de cela une année qui a expliqué que certains cadres ont été établie il y a plus de dix ans se sont réunies une seule fois et n’ont pas eu d’autres activités. « Nous voulons juste  abroger les décrets qui n’apparaissent même pas sur la cartographie. La politique nationale de promotion des investissements et tout ce qui a trait à la promotion de l’entreprenariat nationale des petites et moyennes entreprises vont continuer y compris une direction qui sera dédié au PME. Nous allons travailler ensemble en tant que partenaire pour réanimer le conseil supérieur du secteur privé parce qu’il est aussi présidé par le Président de la République » a précisé la ministre de la promotion de l’Investissement privé, des petites et moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national, Mme Safia BOLY. A la fin des travaux, elle se confie à la presse : «Je repars avec beaucoup plus d’informations que je n’avais au début. Nous avons promis d’avoir des échanges périodiques pour nous assurer que nous continuons d’apprécier à leur juste valeur, ces différents défis que nous allons relever ensemble. Après cette première rencontre, nous allons le plus tôt possible en avoir plusieurs pour éventuellement renforcer ce dialogue à travers d’autres cadres de concertations » a-t-elle expliqué.