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Mali : Un budget de 36 milliards de Francs CFA pour développer la Microfinance

le ministre Développement Industriel et de la Promotion des Investissement Moulaye BOUBACAR

La salle de conférence du ministère du Développement Industriel et de la Promotion des Investissement a servi de cadre le lundi 24 décembre 2018 à la tenue de la réunion pour l’examen du rapport de suivi de la mise en œuvre du Plan d’Actions 2016-2020 de la Politique Nationale de Développement de la Microfinance (PA PNDMF). La cérémonie d’ouverture a été présidé par le ministre Développement Industriel et de la Promotion des Investissement Moulaye BOUBACAR

Cette réunion a pour objectif de permettre aux membres du Groupe Consultatif National pour la Microfinance (GCNM), d’améliorer la qualité de ce 1er rapport de suivi du plan d’actions 2016-2020 de la Politique Nationale de Développement de la Microfinance. Le ministre Développement Industriel et de la Promotion des Investissement Moulaye BOUBACAR a rappelé que la micro finance constitue aujourd’hui, un mode de financement qui permet aux populations à faible revenu surtout en milieu rural d’avoir accès à des services financiers de proximité (épargne, crédit, transfert d’argent, micro assurance…), financer des activités génératrices de revenus et résorber le chômage à travers la création d’emplois. C’est pourquoi selon lui, le Président Ibrahim Boubacar KEITA, a instruit un développement accéléré de la  micro finance en vue de contribuer à la réduction de la pauvreté dans notre pays, et augmenter l’inclusion financière de la majorité des populations surtout en milieu rural à travers : les activités génératrices de revenus (AGR), la création d’emplois, la promotion d’exploitations agricoles et de micro-entreprises.

« Malgré les résultats atteints, grâce aux appuis accordés aux SFD et aux structures d’encadrement avec le concours des principaux partenaires du secteur pour diversifier le secteur, le pari de l’inclusion financière n’est pas gagné, car le secteur de la microfinance est confronté actuellement à des difficultés tant au niveau des structures d’encadrement que des SFD telles que le problème de gouvernance ;l’inadéquation des systèmes d’Information et de Gestion (SIG) ;la faible capacité à fournir des services adaptés à la clientèle ;la diminution des ressources financières ;le coût élevé du crédit…etc ».a fait observer le ministre.

Selon lui, le Gouvernement du Mali avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers du secteur, a adopté le 29 Juin 2016, la Politique Nationale de Développement de la Microfinance et son Plan d’Actions (PNDMF PA) 2016-2020 avec comme objectif d’accroître l’inclusion financière et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ménages pauvres. La vision de la politique à l’horizon 2025 est de « Construire un secteur de la microfinance professionnel qui contribue efficacement à la réduction de la pauvreté grâce aux services offerts par des SFD majeurs viables et intégrés au système financier global ».

Selon Dramane SIDIBE de la  Coopération canadienne, cette rencontre est très importante parce qu’il s’agit de la réunion consultatif national des micros finances au Mali qui est un cadre de validation, d’orientation, de recommandation sur les questions importantes du secteur de la micro finance au Mali. C’est un cadre qui regroupe les départements ministérielle, les partenaires techniques et financiers de la micro finance et tous les autres acteurs du secteur qui se retrouvent et qui discutent des questions importantes. « Il s’agit de valider la mise en œuvre du plan d’action 2016 2020. Nous sommes à mi-parcours pour la validation de ce plan d’action. Il s’agit de tirer les leçons des deux années de mise en œuvre de ce plan d’action, de voir les difficultés ensemble et comment lever  les  goulots  d’étranglement  et faire face aux deux années jusqu’à 2020. » a souligné Dramane SIDIBE.

A noter que le plan d’actions 2016-2020 de la politique nationale de développement de la microfinance s’articule autour de quatre (4) axes majeurs à savoir l’assainissement et la surveillance du secteur ; la protection des clients ; l’amélioration de l’environnement des SFD ; la promotion et l’encadrement du secteur. Ces axes sont traduits en objectifs et déclinés en 46 actions majeures pour un budget estimé à 36 milliards de Francs CFA.

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