Mali : la BOAD finance un projet de construction d’un échangeur, d’un viaduc et des voies urbaines à Sikasso


La salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances a servi de cadre le 3 décembre 2018 à la cérémonie de signature de prêt entre la Banque Ouest-Africaine pour le Développement (BOAD) et l’Etat malien relatif au projet de construction d’un échangeur, d’un viaduc et l’aménagement de voies urbaines dans la ville de Sikasso. Christian ADOVELANDE et Dr Boubou CISSE, représentant respectivement les deux institutions ont apposé leur signature en bas des documents préparés à cet effet. C’était en présence du Secrétaire général du ministère des Infrastructures et de l’Equipement, Makan Fily DABO, ainsi que des membres du cabinet du ministère de l’Economie et des Finances.
Vingt-cinq milliards de F CFA, c’est le montant du prêt accordé par la BOAD à notre pays pour servir à la reconstruction de l’échangeur, d’un viaduc et l’aménagement de voies urbaines dans la ville de Sikasso. Selon Christian ADOVELANDE, ce projet permettra de relier la ville de Sikasso à Abidjan en Côte d’Ivoire, en passant par la ville de Zégoua. « Ces voies urbaines permettront de desservir des zones fortement fréquentées, mais surtout à améliorer la mobilité urbaine et l’assainissement de Sikasso. La ville de Sikasso est la deuxième du Mali en termes de population, après Bamako » a indiqué le Président de la BOAD Christian ADOVELANDE.Selon lui, cette signature témoigne de l’attachement des autorités maliennes à renforcer la coopération entre la BOAD et notre pays, une coopération qui améliore les conditions de vie des populations maliennes en particulier et celles de l’espace UEMOA en général. Le présent financement intervient après deux autres opérations de la banque, relatives à la réhabilitation et à l’élargissement du tronçon Bougouni-Sikasso sur une longueur de 210 km et au projet de bitumage de la traversée de la ville de Sikasso, a rappelé le patron de la BOAD Christian ADOVELANDE.
Prenant la parole à son tour, le ministre Boubou CISSE a précisé que le coût global du projet s’élève à 31,60 milliards FCFA, dont 6, 60 milliards sont financés par le budget de l’Etat. Selon lui,ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) 2016-2018, en droite ligne de la Politique Nationale des Transports, des Infrastructures de Transport et du Désenclavement (PNTITD) dont les axes stratégiques numéro 2 et numéro 3 concernent respectivement les points « Entretien et réhabilitation des équipements et infrastructures existants » et la « Poursuite du désenclavement intérieur et extérieur par la construction de nouvelles infrastructures et changement des caractéristiques techniques ». « En outre, le projet s’insère dans le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) de la ville de Sikasso. La réalisation de cette infrastructure permettra de faciliter le transit des usagers sur la section urbaine de la RN7 à Sikasso pour faire face au trafic national et international dans les meilleures conditions. Il permettra également au Mali de poursuivre la diversification des échanges avec les autres pays, de contribuer au renforcement de la coopération économique et de l’intégration régionale avec les pays de l’UEMOA » a souligné le ministre Boubou CISSE.
Notons que la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a contribué au mali, à plusieurs financements structurants notamment dans les secteurs de l’Energie, de l’Agriculture, des infrastructures routières et de transport ainsi que dans les secteurs sociaux, parmi lesquels le projet d’Alimentation en Eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala ; l’échangeur multiple au Rond-Point de la Paix ; la voie longeant la corniche ( entre les 1er et 2ème Ponts de Bamako), la réhabilitation des Avenues : de l’Indépendance et du 22 octobre 1946 (qui passe devant l’ENSUP) ;les voiries urbaines dans les villes de Ségou et Sikasso ; la construction en 2x 2 voies de la route Bamako-Koulikoro ; le développement intégré dans les régions du nord ; les projets de production d’énergie (Sotuba et Sélingué) et l’interconnexion électrique Guinée-Mali ; la route de la traversée de Sikasso ; les projets majeurs d’aménagement agricoles dans les zones de l’Office du Niger et du Moyen Bani sans oublier tout le soutien apporté au secteur privé malien.