Mali : L’université scientifique le Bouctou a organisé une conférence sur le viol et l’abus sexuel
Le siège de l’université scientifique le Bouctou a servi de cadre lemercredi 13 novembre 2019, à une conférence inaugurale sur le viol et l’abus sexuel. Cet événement vient en prélude à la reprise des cours de l’année académique 2019-2020. Plusieurs enseignants, étudiants en santé, ainsi que des parents d’étudiants et des particuliers ont pris part à cette conférence de belle facture, qui a abordé le thème en développant la question du consentement, les actes composant le viol et l’abus sexuel, les processus impliqués, tant ce qui concerne les auteurs que les victimes, et les conséquences psychologiques, psychosomatiques, physiques et physiologiques.
Animée par le conférencier Dr CISSE Hamadoun Garba, non moins promoteur de l’université scientifique le Bouctou, cette conférence a montré qu’il existe multiples définitions du viol et de l’abus sexuel. Mais on peut les définir comme toute interaction sexuelle impliquant une ou des personnes qui n’y consentent pas.
Le consentement
Le critère central actuel pour une sexualité socialement non problématique est le consentement. Selon Dr CISSE Hamadoun Garba, il s’agit de donner la primauté à l’acceptation ou au refus de l’individu à s’engager dans une activité sexuelle déterminée avec un ou des partenaires clairement identifiés. Sur le plan statistique, les Etats-Unis battent le record, avec 84.767 viols par mois, suivi de l’Afrique du sud avec 66.196 viols par mois et de l’Inde avec 22.172 viols par mois. À eux seuls, ces chiffres montrent à quel point le viol et l’abus sexuel sont fréquents. Le Mali en est très loin derrière ces pays, mais il est nécessaire de prévenir surtout sur les comportements à tenir en cas d’attaque. Il est illusoire, en quelques pages, d’en faire un état de lieux exhaustif.
Les motivations de l’auteur du viol et de l’abus sexuel
Le conférencier Dr CISSE Hamadoun Garba a indiqué que les motivations de l’auteur du viol et de l’abus sexuel sont diverses et influencent le mode opératoire du passage à l’acte. Le degré de violence physique accompagnant le viol et l’abus sexuel peut être très variable. La violence physique peut être nulle, lorsque l’auteur évoque des interactions « amoureuses » ou se positionne en tant que victime d’un enfant qui l’a séduit. Mais dans certains cas, le degré d’agressivité de l’auteur envers la victime est très élevé. A côté de cette violence physique, il y a la présence de la violence psychologique, omniprésente. Dans les abus sexuels d’enfants, la violence a pour principal objet d’imposer le silence, le secretétant la caractéristique principale de ces abus. Cette violence psychologique est multiforme, prenant l’aspect de la séduction, de la gentillesse, de « l’achat » du silence par des cadeaux, ou encore de menaces de séparation, de punition, voire de mort.
A noter que l’université scientifique libre de Bamako (U.S. L. B ) est
le carrefour de compétence et de haute
technologie débouchant sur une plénitude d’emploi. Créée au Mali
pour aider l’état à résorber le flux prépondérant des bacheliers, l’université
scientifique de Bamako se fixe comme objectifs: d’assurer la formation technique et pratique des jeunes dans les domaines
des sciences techniques et ingénierie,
de participer à l’essor de l’enseignement supérieur au Mali, de mettre
en place des facultés productrices des professionnels de qualité prêts à
relever le défi du sousdéveloppement du continent.
Elysée LAGRACE