Entreprenariat

Mali : Un consortium d’organisation s’engage pour la gestion durable de l’eau

L’Hôtel de l’Amitié  a servi de cadre au e lancement officiel des travaux du projet« Gestion durable de l’eau pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’agriculture et les systèmes alimentaires» le 28 octobre 2019 dernier. Cet événement financé par la direction du développement de la Coopération Suisse,  est placé sous la présidence du ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar HAIDARA, en présence du directeur de westlands international, Dr Karounga KEITA et les représentants des autres partenaires, que sont Caritas Suisse, l’IWMI (International Water Management Institute) et Hydro Solutions.

La gestion durable de l’eau pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un défi majeur dans les pays sahéliens où plus de 70% de la population rurale tire leurs moyens de subsistance de l’agriculture et de l’exploitation des ressources naturelles. Le ministre de l’Agriculture Moulaye Ahmed Boubacar HAIDARA a indiqué que cet évènement revêt d’une grande importance pour le Mali à plusieurs titres: d’abord par son objectif qui est d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition par la préservation des zones humides grâce à une gestion écologique et durable de l’eau pour l’agriculture.  Selon lui, ce programme cible les petits producteurs agricoles dans les zones aussi sensibles que le bassin du Lac Wegnia et celui du Sourou partagé entre le Mali et le Burkina Faso. Il est à noter que les petits producteurs sont le maillon le plus important des producteurs agricoles du Mali. C’est aussi ce maillon d’acteurs qui subit de plein fouet les effets conjugués du changement climatique et de l’insécurité entrainant les crises sociales et des déplacements forcés des populations rurales. « par sa double approche méthodologique (approche paysagère et approche marché pour les pauvres) ce programme donne l’espoir d’un développement rural durable par la prise en compte à la fois des principes de préservation des écosystèmes fragiles et de la valorisation des produits agricoles en tant de fruits des labeurs des couches pauvres et vulnérables, avec une attention particulière pour les femmes et les jeunes » a souligné Moulaye Ahmed Boubacar HAIDARA.

Pour le directeur  Sahel de Wetlands International Dr Karounga KEITA, ce projet est un lead du consortium,  qui est composé d’organisations internationales aux expertises et expériences prouvées et complémentaires. Selon lui, il s’agit de Caritas Suisse, de l’Institut International pour la Gestion de l’Eau (IWMI), de l’Institut des ressources Mondiales (WRI), de la Société Hydro Solutions et de Wetlands International.

La pénurie et l’insuffisance de coordination des actions de partage de l’eau affectent négativement la sécurité alimentaire et nutritionnelle et menacent parfois la survie des écosystèmes et de la biodiversité ; en début 2015 plus de 20 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle au (HCR, 2015). En réponse à ce défi en matière de gestion durable de l’eau, l’accent a été mis, entre autres, sur l’augmentation de la production et productivité à travers le développement des ouvrages hydrauliques et l’irrigation à grande échelle et de proximité. Les zones humides sont devenues les lieux de prédilection des agriculteurs, des communautés de pêcheurs et des éleveurs (Wetlands International, 2017). 

A noter qu’avec à peine 10% de la superficie du Sahel, ces zones humides offrent des services éco-systémiques qui assurent la vie des milliers de personnes. Toutefois, la pression anthropique et le changement climatique engendrent une dégradation de ces zones humides, artères vitaux pour l’Homme et la Nature. Pour contribuer à réduire l’empreinte écologique des actions anthropiques dans les zones humides, le projet s’est fixé comme objectif global de promouvoir une gestion écologiquement durable de l’eau pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les systèmes agricoles et alimentaires en augmentant la productivité ou l’efficacité de l’eau et en améliorant la situation économique et sociale des petits exploitants (moins importants), en particulier les femmes et les jeunes conduisant ainsi à la résilience accrue de leurs moyens de subsistance.

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