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Mali: Un budget prévisionnel d’un montant de plus de 4 milliards 500 FCFA pour l’an 2019

La salle de conférence du ministère de la promotion des investissements  privés, des PME  et de l’entrepreneuriat national a servi de cadre le vendredi 27 septembre 2019,  à la première session du comité de pilotage du projet inclusif. C‘est la ministre  Safia BOLLY qui  a présidé la cérémonie d’ouverture de ce premier comité, en présence Madame la chargée d’appui aux projets et programmes appuyés par FIDA au Mali, des représentants des coopérations danoise et canadienne, des organisations de producteurs ruraux, du président régional du Mopti et des vices présidents. Il s’agit d’un programme d’activités dont l’accent est essentiellement mis sur l’installation des équipes de gestion et des operateurs de mise en œuvre du projet.

Cette première session du comité de pilotage du projet de financement inclusif des filières agricoles du Mali (Projet inclusif) est une session qui est consacré  au démarrage effectif des activités du projet. Au cours de cette session, il sera question  d’examiner et adopter le  plan de travail et du budget annuel 2019, d’un montant prévisionnel de 4.515.084.000 FCFA. Il s’agira d’examiner des documents relatifs à ce projet, de faire des propositions, et de formuler des recommandations et des commentaires qui permettront un meilleur démarrage des activités du projet.

Pour la ministre de la promotion des investissements  privés, des PME  et de l’entrepreneuriat national Safia BOLLY, l’objectif du gouvernement du Mali et ses partenaires en formulant ce projet, est de contribuer au relèvement de conditions de vies des populations rurales , de réduire la vulnérabilités des couches défavorables constituées en majeure partie des jeunes et des femmes, et de répondre aux mieux aux défis de financement des filières agricoles. « Pour atteindre ces objectifs, la professionnalisation du secteur de la micro finance mieux outillé et disposant des moyens techniques et financiers appropriés, l’émergence des partenariats productifs entre les acteurs et les chaines de valeurs des filières agricoles, restent des défis majeurs pour ce nouveau projet » a précisé Safia BOLLY.

Le secteur agricole contribue à 40% au produit intérieur brut (PIB) et occupe près de 80% des populations active. Il couvre en majorité des exploitations familiales avec moins de 5 hectares et peu équipées. Les potentiels du secteur demeurent importants mais restent insuffisamment variées. Au nombre des contraintes qui en limite son développement,  les aléas climatiques et les difficultés dans la gestion durable des ressources naturelles ; l’intensification limitée des exploitations agricoles avec une faible utilisation d’engrais et de semences améliorées; la problématique de gestion foncière; un faible niveau de mécanisation; un faible accès aux services financiers ; l’insuffisance et la vétusté des infrastructures, et les besoins de renforcement des capacités des acteurs surtout ceux des organisations des producteurs.

La politique de développement agricole du Mali adopté en 2013 soutient une transformation de l’agriculture qui doit se caractériser par l’intensification durable des systèmes de production et une optimisation de la valorisation à travers la conservation, la transformation,  et la commercialisation des produits agricoles. Elle fait de l’adaptation aux changements climatiques une priorité transversale. Dans ce contexte, l’accès aux financements pour les acteurs du secteur agricole constitue un facteur clef pour la réussite de la transformation de l’agriculture.  Cependant, cet accès reste limité avec une inclusion financière en zone rurale de seulement 20%. Selon la ministre Safia BOLLY, les PME rencontrent de grandes difficultés à accéder aux financements. En 2016, environs 60% des crédits octroyés par les banques ont été mobilisés en majorité pour les activités du tertiaire et moins de 1% pour l’agriculture. Les financements disponibles se limitent à des crédits de court terme, qui ne permettent pas d’investissements structurants. « Elle a pour conséquence d’accentuer la marginalisation des groupes démunis dont les femmes et les jeunes et l’exode de nombreux jeunes ruraux vers un secteur informel sans avenir » a indiqué la ministre Safia BOLLY.

A noter que le projet inclusif, cofinancé par le FIDA et le Royaume du Danemark, met à l’échelle les acquis du Programme de microfinance rurale (PMR) financé par le FIDA et du Programme d’appui à la croissance économique et promotion de l’emploi stimulées par le secteur privé (PACEPEP) sur financement du Danemark. Il a pour vision de promouvoir une transformation durable des filières agricoles en améliorant l’inclusion financière et le partenariat économique entre acteurs depuis les groupes démunis, y compris les femmes et les jeunes, et leurs organisations, jusqu’aux petites et moyennes entreprises agricoles et agro-alimentaires.

Philippe Charles le Bon MESSE

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