Organisation professionnellePME/PMI et grande entreprise

Mali : La 5ème édition des journées d’échanges Justice-Presse pour plus de synergie dans les rapports sur la corruption

Le ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, garde des Sceaux en collaboration avec la maison de la Presse a pour la 5eme fois organisé les journées d’échanges Justice-Presse. C’était sous la présidence du secrétaire général dudit département, Dr Boubacar DIARRAH, le vendredi 11 Novembre 2022, dans la salle de conférence de la maison de la Presse de Bamako, en présence du chef de la Coopération par intérim de l’ambassade du Canada au Mali, Marc LE BLANC, et du président de la maison de la Presse, Bandjougou DANTE.

Cette rencontre a pour thème la « Synergie dans les rapports fonctionnels entre les structures de contrôle, de vérification et de poursuites dans la lutte contre la corruption, la délinquance économique et financière et pratiques assimilées », et vise à prôner l’esprit d’une complémentarité entre elles et la chaîne judiciaire, notamment les autorités de poursuites, afin de démasquer les délinquants financiers, de fournir à la justice les éléments de base pour l’enquête, et d’appuyer la justice dans la recherche et la production des éléments de preuve à l’encontre des auteurs présumés d’infractions à la loi pénale.   

Le secrétaire général dudit département, Dr Boubacar DIARRAH a affirmé avec fierté, que les objectifs de ces journées ont été atteints « Car, par vos reportages, souvent en direct, vos écrits, vos commentaires et vos analyses, vous avez contribué à édifier l’opinion publique sur bien des aspects liés aux thématiques qui ont été abordées » a soutenu Dr DIARRAH.

A en croire ses propos, certaines actions sont en cours afin de renforcer la synergie, d’une part, entre structures de contrôle, de vérification et d’inspection, et d’autre part, entre celles-ci et la justice. « Il s’agit de la mise en place de trois cadres qui seront formalisés par décret, en vue de donner une base juridique à la collaboration entre les différentes structures à l’effet de créer la complémentarité nécessaire pour une gestion efficace des affaires de corruption et de délinquance économique et financière », a indiqué le secrétaire général dudit ministère.

Pour le président de la maison de la Presse, Bandjougou DANTE, ces journées sont la volonté des plus hautes autorités du pays pour permettre aux journalistes d’être en contact avec la justice, afin de donner la bonne information à la population pour lutter contre la corruption et la délinquance financière.

S’agissant du chef de la Coopération par intérim de l’ambassade du Canada au Mali, Marc LE BLANC, il a avoué clairement que le Canada est particulièrement intéressé par le thème, qui met en exergue le lien logique, entre les éléments d’un maillon important de la lutte contre la corruption qui sont le contrôle, la vérification et la poursuite. Selon Marc LE BLANC, la distribution d’une bonne justice est largement tributaire de la mise en œuvre efficace du travail combien important qui doit se faire en amont à travers cette chaîne.

Après les discours officiels et la communication du directeur national des Affaires Judiciaires et des Sceaux (DNAJES), Mohamed Maouloud NADJIM, sur le thème central de cette 5eme édition des journées d’échanges Justice Presse, l’on retient que pour la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière au Mali, il y a trop de structures de contrôle, de vérification et de poursuite. Elles sont au nombre de 16 inspections départementales et chaque structure est compétente et autonome. C’est pourquoi, le chef de la DNAJES a recommandé qu’il y ait une synergie d’actions avec la mise en place d’un cadre de concertation pour mieux structurer les actions de contrôle et de vérification.

Dans un débat contradictoire, le chef de service juridique du bureau du vérificateur général, Satigui TRAORE a rétorqué que toutes ces structures citées par le DNAJES ne sont pas pour le contrôle général, mais interne à chaque département. Ce qui veut dire selon lui, qu’il n’y a que 2 structures de contrôle générales et plus de 3000 services de contrôle public interne au Mali.

Ces débats contradictoires ont permis à beaucoup de journalistes et patrons de presse, de trouver des failles pour poser des questions de construction qui méritent une réflexion approfondie, vu la complexité de la forme de la collaboration devant exister entre les structures de contrôle ou de vérification et la justice.

Charles le Bon MESSE