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Mali : La bourse DAFI compte relever le défi de faire accéder de 15 % de jeunes réfugiés dans l’enseignement supérieur d’ici 2030

Célébration du 30e anniversaire de la bourse DAFI, le jeudi 25 août 2022 à l’hôtel Azalaï de Bamako. C’était sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représenté par le chef de Cabinet dudit département, Yacouba KEBE, en présence de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, Dietrich POHL, du représentant de l’UNHCR, Georges Patrick MENZE et du Président de l’Union des Réfugiés du Mali, Patrice MWAMA.

 Organisée par l’association malienne pour la Solidarité et le Développement (AMSODE) au Mali, avec l’appui financier de haut conseil des Réfugiés (UNHCR) et l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Mali, cette célébration vise selon le Président de l’AMSODE, Moussa Diallo, à récompenser la meilleure Dafiste de l’année académique 2021-2022. Elle s’appelle Haby DIAGO et est étudiante en Communication Commerciale. « Ce programme m’a permis de réaliser mon rêve d’étudier la communication commerciale. Je remercie les initiateurs de la bourse DAFI, et je lance un appel à tous les autres boursiers DAFI de faire comme moi ou plus que moi » a témoigné la gagnante de la bourse DAFI de l’année académique 2021-2022.

Pour le président de l’Union des Réfugiés du Mali, Patrice MWAMA, ce programme de bourses d’études de l’enseignement supérieur, est un instrument majeur permettant à des réfugiés du monde entier, notamment ceux du Mali, de poursuivre des études supérieures. « Depuis sa création en 1992, le programme DAFI a connu une expansion considérable et il a permis plusieurs étudiants refugiés au Mali, d’étudier dans les universités et institutions supérieures. Je remercie tous nos partenaires qui ne cessent d’améliorer les conditions de vies des réfugiés au Mali et je sollicite l’élargissement de ces bourses jusqu’au Master et à plus d’étudiants » a plaidé Patrice MWAMA.

L’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, Dietrich POHL, a expliqué que ce programme DAFI permet aux jeunes réfugiés de révéler leur potentiel en surmontant les principaux obstacles à l’accès à l’enseignement supérieur. « Ce programme DAFI est donc quasiment la plus grande Université Allemande à l’étranger et la grande majorité des boursiers évolue en Afrique subsaharienne. Au cours des 30 dernières années, le programme est devenu un modèle mondial, un modèle phare de création d’opportunités d’éducation pour les jeunes » a affirmé Dietrich POHL.

Aux dires du représentant de l’UNHCR, Georges Patrick MENZE, le HCR et ses partenaires se sont engagés en faveur de l’objectif 15 % de jeunes réfugiés femmes et hommes soit quelque 500 000 étudiants au total pour qu’ils puissent accéder à l’enseignement supérieur d’ici 2030. « A ce jour, 3 % des jeunes réfugiés ont accès à l’enseignement supérieur. C’est donc un plaidoyer à l’endroit des gouvernements et des donateurs qui soutiennent l’enseignement supérieur des réfugiés afin qu’ils fournissent beaucoup plus d’efforts » a sollicité Georges Patrick MENZE.

Le Chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Yacouba KEBE s’est réjoui des résultats obtenus et a réitéré l’engagement du Mali à travers le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de rester mobilisé auprès de l’UNHCR, auprès de l’ensemble des réfugiés pour que cette bourse puisse continuer d’exister et que nos universités puissent continuer à recevoir les jeunes étudiants réfugiés.

Soulignons que l’accès à des études supérieures motive les enfants réfugiés à rester scolarisés et à réussir leur scolarité. Pour les étudiants et les diplômés, le programme DAFI sert de fondement à leur développement social et professionnel en leur permettant de faire carrière dans des secteurs d’emplois compétitifs.

Charles MESSE