Mali : Prendre en compte l’idéologie africaine en matière de Droits de l’Homme au sahel
Le Mali a dit à l’Occident de ne pas ignorer l’idéologie africaine en matière des Droits de l’Homme. C’était ce lundi 20 juin 2022, au CICB lors du séminaire international sur le Droit au Sahel. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou KASSOGUE. Il avait à ses côtés son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP et de l’ambassadeur de la Chine au Mali, Chen ZHIHONG.
Organisé par l’Alliance en faveur des Droits de la personne et de la Démocratie au Mali ( AFDPM ) et placé sous le thème « le Droit à la survie et au Développement : priorités des Droits de l’Homme dans le Sahel », ce séminaire de deux jours sur le concept des Droits de l’Homme est perçu de différentes manières par l’Europe et l’Afrique. Lors de son intervention, l’ambassadeur de la Chine, Chen ZHIHONG a indiqué qu’« on n’a pas besoin des maîtres enseignants qui nous donnent de leçons sur les Droits de l’Homme en Afrique et en Asie ». Prenant la parole, le Ministre des Affaires étrangères et de Coopération internationale, Abdoulaye DIOP a salué le dynamisme de la coopération bilatérale et la convergence des points de vue entre le Mali et la Chine sur plusieurs thématiques, y compris la question des droits de l’Homme. Il a aussi rappelé le ferme attachement du Mali au respect des Droits de l’Homme et des valeurs liées à la vie humaine dont le fondement remonte à la charte de KURUKANFUGA en 1236. Le ministre DIOP a enfin dénoncé la politisation et l’instrumentalisation de la question des Droits de l’Homme ainsi que l’ingérence aux affaires intérieures de nos pays par certains partenaires sous couvert des Droits de l’Homme.
« En dehors des facteurs exogènes, il est important de souligner que l’un des dénominateurs communs à ces pays du Sahel en proie au terrorisme est sans nul doute la faiblesse des États héritiers de la colonisation et leur éloignement vis-à-vis des populations » déplore le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou KASSOGUE. Selon lui, cela a favorisé la porosité des frontières avec l’infiltration des populations par les bandits criminels rendant ainsi difficile le combat que nos pays mènent contre le terrorisme et les autres formes de criminalités transnationales organisées. Dans cette situation, les populations sous le joug des terroristes sont privées de leurs droits fondamentaux.
Joseph SISSOKO