Mali : Le ministre de commerce s’explique sur la flambée des prix
Le ministre du Commerce et d’Industrie, Mohmoud OULD MOHAMED a rencontré la presse pour expliquer les causes de la flambée des prix et les efforts faits par le gouvernement pour atténuer ses effets. C’était à la faveur d’un point de presse, le vendredi 08 avril 2022, dans la salle de conférence de son département, en présence du directeur général de la direction général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, Boucadary DOUMBIA.
Cette rencontre s’est déroulée dans un contexte marqué par la flambée des prix à travers le monde, le Mali ne fait pas exception. Aux dires du ministre du Commerce et d’Industrie, Mahmoud OULD MOHAMED, la vie chère est partout et le gouvernement du Mali n’est pas resté insensible à la perte du pouvoir d’achat des populations.
L’objectif de ladite rencontre n’est pas de polémiquer sur le phénomène de la hausse des prix a indiqué le ministre, mais plutôt d’édifier les populations sur les causes des augmentations et les réponses apportées par le gouvernement pour atténuer ses effets. « Oui, il y a lieu de reconnaître que pour certains produits, les prix ont effectivement augmenté » reconnaît le ministre OULD MOHAMED. Toutefois, il a indiqué que pour d’autres, les prix sont restés stables grâce aux efforts du gouvernement et de tous les acteurs économiques. « Le marché international est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires consécutive à la reprise des activités économiques post covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre, au même moment, le fret maritime a augmenté de 20% entre 2020 et 2022 » a justifié le ministre.
Face à ces augmentations, le gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation de 300 000 tonnes de riz, 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire correspondant à deux (02) mois et demi de consommation nationale. Pour le chef département du Commerce et d’Industrie du Mali, cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation, mais plutôt d’atténuer leur hausse, car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs. Ainsi, pour des augmentations du prix fournisseur de l’ordre de 45 000 FCFA la tonne du riz brisure, 95 000 FCFA la tonne du sucre et 116 000 FCFA celle de l’huile de palme, l’État a renoncé à percevoir au cordon douanier des droits et taxes évalués respectivement à 32 000 FCFA 49 800 FCFA et 48 720 FCFA.
Afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, le département du Commerce et d’Industrie a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés.
Pour le directeur DOUMBIA, ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés. Il a été constaté des fluctuations de prix de la plupart des denrées alimentaires.
Charles MESSE