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Mali: Le Projet de Reconstruction et de Relance économique a fait un bilan satisfaisant en 2020

Le comité de pilotage du projet de Reconstruction et de Relance économique s’est réuni le 28 janvier 2021, en sa 13e session, à l’espace culturel Maeva palace de Bamako. La cérémonie d’ouverture de cette session était sous la houlette du conseiller technique Diakaridia DEMBELE, représentant le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, président du C.O.P. C’était en présence du   coordinateur du PRRE, Oumarou CAMARA et des administrateurs.

L­­e Projet de Reconstruction et de Relance économique (PRRE) a, en dépit d’un contexte sécuritaire difficile, pu réhabiliter de nombreuses infrastructures dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’hydraulique, du transport et de l’énergie. C’est ce qui ressort des conclusions de la 13è session de son comité d’orientation et de pilotage (COP).

Ce jeudi 28 janvier 2021, la rencontre des administrateurs a rendu compte de l’état d’exécution des recommandations de la 12è session, avant d’examiner le rapport d’activités du projet au 30 novembre 2020. Elle a également planché sur le projet de programme de travail et de Budget annuel (PTBA) révisé au titre de 2021, qui s’élève à plus de 9.376.547.234 FCFA. Selon le représentant du président du COP, ce montant couvrira les dépenses de décembre 2020 à juin 2021, après l’extension de la date de clôture du projet au 30 juin 2021. Il permettra d’achever tous les projets en chantier, ainsi que la mobilisation de l’ensemble des ressources mise à disposition du gouvernement du Mali, par l’IDA en vue de la mise en œuvre du PRRE. « Avec les réalisations du PTBA, le  projet de Reconstruction et de Relance économique  atteindra et même dépassera ses indicateurs majeurs de résultats. Cela au grand bénéfice du relèvement et du développement des régions centre et nord du Mali touchées par la crise socio sécuritaire de 2012 » s’est réjoui Diakaridia DEMBELE.


À en croire ses propos, des grandes réalisations ont été faites. Entre autres, la réalisation de 47 microprojets productifs de la phase additionnelle sur 55 microprojets productifs à achever, l’installation de 64 cages flottantes sur 16 sites de la commune de Konna… Certains villages ont reçu des matériels d’agriculture et bénéficié des écoles, des centres de santé. Le PRRE a aussi fait des forages et reconstruit les infrastructures publiques dans certains endroits. Des grands chantiers sont lancés dans les domaines de l’agriculture, la santé, l’éducation.

Ces résultats ont permis au projet d’atteindre, voire de dépasser les valeurs cibles  de la plupart des indicateurs de résultats qui lui ont été assignés.

Sur le plan financier, toutes ces actions ainsi que celles déjà réalisées au cours  des années précédentes, ont permis d’engager les ressources de financement initial à hauteur de 103,6 % et de réaliser un taux de décaissement de plus de 98% sur ce financement.  Pour ce qui concerne le financement additionnel dont la mise en vigueur est intervenue en janvier 2019, le taux d’engagement  au 30 novembre 2020 est de 90,5% et un taux projeté de 99,8% en juin 2021.

« Le taux de décaissement sur ce financement est de 54,35%. Les activités réalisées à cet effet ont permis l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base », a commenté le représentant du président du Cop.

A noter que le PRRE a été initié suite à la crise politico-sécuritaire qui a frappé notre pays en 2012. Celle-ci s’est traduite par la destruction des infrastructures publiques et de production ainsi qu’un déplacement massif de populations. Financé par un don de 100 millions de dollars américains (environ 50 milliards de FCFA) de l’association internationale de Développement (IDA), guichet du groupe de la Banque mondiale pour les pays à faible revenu, le projet vise à fournir au gouvernement un mécanisme, pour soutenir la reconstruction et la relance de l’économie des zones touchées par la crise. Sa zone d’intervention couvre 149 communes réparties entre les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti, Ségou, Koulikoro et du district de Bamako.

En matière de participation communautaire et de gouvernance locale, le projet a permis d’initier et maintenir une bonne dynamique de mobilisation sociale. Cela autour de la détermination des priorités d’intervention du projet au niveau communautaire ; et du suivi participatif des activités tant de réalisation des investissements que d’exploitation des actifs mis en place. C’est ainsi que 290 milles personnes au moins ont pu participer à diverses consultations locales contre un objectif initial de 322 milles. Ce qui a permis de renforcer tant l’appropriation du projet par les bénéficiaires que la cohésion sociale au niveau de plusieurs communautés pour une sortie de crise rapide.

Joseph SISSOKO